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Les règles militaires au service du confinement

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Bonjour, tu vas bien en cette deuxième semaine de confinement?
 
Petit bilan à J+11:
 
J'ai terminé «Station Eleven», j'ai revu «Contagion» (pourquoi? Mais pourquoi?? Je savais pourtant que ce n'était pas le moment), j'ai avalé une boîte de Lexomil, j'ai quitté le genre dystopique et post-apocalyptique pour passer à l'anticipation avec «Years and Years» (c'est court, ça percute, ça questionne. Bref, c'est à voir), j'ai ressorti mes bouchons d'oreilles pour éviter de faire un massacre chez mes voisins et j'ai mis un pied dans la tombe en sortant prendre l'air près de chez moi, un Mosquito dans la poche et une ceinture DIY autour de la taille (6 sarisses de 1m50 chacune placées à l'horizontale - brevet déposé). À part ça, tout va bien, je ne cède absolument pas à la panique, du tout du tout.
 
Bref, mon optimiste commençant tout doucement à fatiguer et mes stocks de papier bulles étant épuisés, j'ai ouvert ma boîte à jokers et fait appel à des angelots bien connus pour leur légèreté, leur cool-attitude, leur esprit de folie et leur joie de vivre... Les militaires français, pardi!
 
Macron l'a dit (à 6 reprises pour ceux qui n'entendent pas bien): «Nous sommes en guerre». En guerre, tu m'entends, toi qui n'entends pas bien? En GUERRRRRE!
 
En guerre?! Yohoow, j'ai toujours rêvé de faire comme G.I. Jane! Combat boots, check. Veste kaki, check. Grimage camouflage, check. Dog tags, check. Cheveux rasés, check. Tablettes de chocolat, pas check.
 
Je commence par les conseils du général Pellistrandi, qui s'exprime dans un article paru le 21.3.2020 sur le site de France Info: «Déjà, il y a des règles très simples d'hygiène personnelle[*] (...). Il faut conserver un rythme d'activité. C'est-à-dire que je ne suis pas dans mon lit à traîner, à utiliser la zapette de télévision et à commander des pizzas. Je dois avoir une activité chez moi[**]. Alterner ces activités, prendre du temps de lecture, prendre du temps pour de la cuisine, par exemple, manger à heure fixe. (...) Ce n'est pas open bar avec le frigo[***]
 
[*] Roger. Donc, Chef, je continue à me brosser les dents même si je ne peux plus embrasser personne?
[**] Chef, commander des pizzas et organiser une surveillance pour scruter l'arrivée du livreur, c'est une activité chez moi, si? Non?... Non. Roger.
[***] Sinon, Chef, open bar avec le bar, ça peut?
 
Et le général Pellistrandi de poursuivre en s'appuyant sur l'exemple des sous-mariniers français, à l'instar du journal «Le Monde» dans lequel ces derniers «se moquent gentiment des péquins [ndlr: c'est nous] qui découvrent le confinement, les appelant à prendre leur mal en patience.» («Coronavirus : les sous-mariniers, rois du confinement, encouragent les Français», «Le Monde» en ligne du 19.3.2020).
 
Comme l'écrit un certain Denis sur Facebook: «Trente jours bloqué chez soi, avec la possibilité de voir le soleil par la fenêtre, d’entendre les oiseaux, de sortir faire trois courses, de rester scotché sur MyCanal, Netflix, BFM ou LCI, et papoter des heures avec pépé, mémé, maman, Ginette ou Albert… A PIECE OF CAKE!!!»
 
Les sous-mariniers français nous proposent ainsi de faire quelques exercices assez drôles, surtout pour ceux qui vivent à plusieurs sous le même toit. Exemple: «De temps en temps, et à n’importe quelle heure sans raison précise, hurle "INCENDIE" et le nom de la pièce où tu te trouves. Chronomètre le temps que mettent les personnes à arriver équipées en pompier l’extincteur à la main».
 
Ma conscience professionnelle n'ayant pas de limite, j'ai poussé l'immersion jusqu'à écouter un podcast de France Culture sur «La vie intime des sous-marins nucléaires» (La conversation scientifique par Etienne Klein du 12.10.2019).
 
L'émission commence par ces mots:
 
«La recette tient en quelques lignes: Prenez cent onze hommes en pleine jeunesse. Enfermez-les dans un tube métallique de 138 mètres de long et de 12 mètres de diamètre. Privez-les de grand air, de soleil, de femmes, de famille, de copains, de parties de foot, d’internet, de journaux, de nouvelles du monde. Entassez la majorité d’entre eux dans de mini-dortoirs à quatre ou six, faites-leur prendre, matin, midi et soir, tous leurs repas au même endroit. Ne les laissez dormir que par tranche de quatre à six heures, à un rythme sans régularité. Limitez à quatre minutes la durée de leur douche quotidienne. Imposez-leur un uniforme. Laissez-les mijoter soixante-dix jours, puis, ce temps écoulé et pas avant, dévissez le couvercle du sas. (...) Comment une telle expérience de confinement aussi radicale est-elle possible?»
 
Mais oui, comment est-il possible de réussir une recette aussi compliquée?! En attendant de terminer le podcast et de le savoir, je connais une recette beaucoup moins difficile mais tout aussi efficace: celle du quatre-quarts, que je m'en vais préparer tout de suite. Et avec le sourire encore bien. Pourquoi? Parce que le confinement en semi-liberté... A PIECE OF CAKE!!!
 
Aaah, je me sens mieux. Heureusement que les as de la boîte à sardines sont là pour m'aider à faire de cette période une expérience aussi zen qu'une thalasso à Knokke-le-Zoute.
 

¯In the navy 
Yes, you can sail the seven seas
In the navy 
¯
Yes, you can put your mind at ease
In the navy, in the navy
¯
They want you, they want you
They want you as a new recruit! ¯

Allez Hurricane!
 
Sophie